Vous ne résidez pas en Belgique ?

Nous vous invi­tons, avant d’éventuellement remplir le formu­laire d’adhésion, à lire atten­ti­ve­ment cette infor­ma­tion spéci­fi­que­ment destinée aux non‑résidents. Elle vous permettra de prendre, en connais­sance de cause, la déci­sion d’adhérer ou non à l’ADMD.

Les personnes qui ne résident pas en Belgique peuvent prétendre à béné­fi­cier de la loi belge rela­tive à l'euthanasie mais elles doivent bien entendu se conformer tant à l'esprit qu'à la lettre de la loi, tout comme les autres citoyens rési­dant en Belgique.

L’éloignement géogra­phique comporte toute­fois des consé­quences, briè­ve­ment décrites ci-dessous, dont les non-résidents doivent être conscients.

Si en effet la loi belge ne pose pas de condi­tion de natio­na­lité, la ques­tion de la rési­dence est par contre impli­ci­te­ment posée par cette légis­la­tion dépé­na­li­sant l'euthanasie.  Pour qu'un médecin ne risque pas de pour­suites pénales, il doit s'assurer de la demande volon­taire, réitérée et réflé­chie de son patient, hors pres­sion exté­rieure, patient qui doit faire état de souf­frances physiques ou psychiques inapai­sables causées par une affec­tion grave et incu­rable d'origine soit patho­lo­gique, soit accidentelle.

Pour que le médecin puisse ainsi s'assurer de ce que la demande est bien volon­taire, qu'elle n'est pas formulée par une cause quel­conque de dépres­sion ou encore un facteur exté­rieur tel que la pres­sion sociale ou fami­liale, il faut que se soit nouée une rela­tion théra­peu­tique profonde.  Le médecin doit par ailleurs, avant toute chose, informer le patient de sa situa­tion médi­cale – qui doit être sans issue – ainsi que des possi­bi­lités de trai­te­ments cura­tifs voire de soins palliatifs.

Le médecin se doit égale­ment de consulter au moins un collègue qui aura à examiner le dossier médical et devra aussi rencon­trer le patient.  Pour les cas où le décès n'est pas prévi­sible à brève échéance (pour faire simple, il s'agit des cas de patients non termi­naux), il faut égale­ment prévoir une autre consul­ta­tion soit d'un psychiatre, soit d'un spécia­liste de la patho­logie concernée.

La philo­so­phie de cette légis­la­tion implique donc un séjour minimum en Belgique, voire plusieurs dépla­ce­ments pour diverses consul­ta­tions, la rela­tion théra­peu­tique ne pouvant se nouer autour de la seule ques­tion de l'euthanasie. Ceci n’est évidem­ment pas simple pour les personnes rési­dant à l’étranger et, dans un premier temps, l’ADMD conseille géné­ra­le­ment aux non-résidents inté­ressés par les ques­tions de fin de vie d’entrer en contact avec les asso­cia­tions qui se battent pour le droit de mourir dans la dignité dans leur propre pays et d’examiner les solu­tions possibles sur place.

À défaut de solu­tion qui pour­rait être trouvée loca­le­ment, il faudrait que le médecin (trai­tant ou spécia­liste) du patient puisse entrer en contact avec des confrères exer­çant en Belgique, spécia­listes de la patho­logie déve­loppée, afin de commencer un trai­te­ment.  Ceci implique néces­sai­re­ment des dépla­ce­ments vers la Belgique, les consul­ta­tions ne pouvant en effet se faire ni sur la seule base du dossier médical, ni par télé­phone ou encore par internet.

Si le médecin local n'est pas en mesure d’aider son patient à établir ces contacts, les personnes dési­reuses d’entamer ce processus peuvent s’adresser à l'une des "consul­ta­tions de fin de vie" orga­ni­sées par le corps médical dans diverses villes belges.  Les patients peuvent consulter spon­ta­né­ment mais il est préfé­rable qu'ils soient référés par un médecin (trai­tant ou spécia­liste).  Sachez qu’il s'agit unique­ment d'un avis consul­tatif et non de prise en trai­te­ment, et il convient natu­rel­le­ment de prendre rendez-vous.

Il convient de souli­gner ici que, confrontés à des cas de mala­dies psychia­triques, les méde­cins prennent davan­tage de temps avant d'aboutir à une déci­sion sur la ques­tion de savoir si l'euthanasie, dans chaque cas parti­cu­lier, répon­drait ou non aux condi­tions impo­sées par la loi.  Ils voudront en effet s'assurer de ce qu'il n'existe aucune option possible, que ce soit sur le plan de la guérison, ou encore pour rendre les souf­frances suppor­tables.  Ceci implique néces­sai­re­ment un nombre impor­tant de consul­ta­tions sur le long terme et donc de nombreux dépla­ce­ments vers la Belgique sans aucune garantie quant à l'issue espérée par le patient.

Enfin, il faut savoir qu'à l'heure actuelle les méde­cins belges sont extrê­me­ment réti­cents lorsqu'il s'agit de prendre en charge des patients non-résidents – et davan­tage encore dans les cas de troubles psychia­triques, et ce en raison des diffi­cultés pratiques évidentes que ceci implique.

Les patients souf­frant de troubles psychia­triques ne devraient donc guère entre­tenir d’espoir de voir aboutir une demande d’euthanasie en Belgique.

Les condi­tions entou­rant une demande d'euthanasie en Belgique sont strictes, et à juste titre.  En effet, le long débat qui a entouré l'adoption de cette loi dépé­na­li­sant l'euthanasie a été extrê­me­ment contro­versé et l’ADMD s’est battue pour la voir adoptée.  II est donc crucial de respecter tant l'esprit que la lettre de la loi et notre asso­cia­tion ne voudrait en aucun cas prêter le flanc à ce qui pour­rait être qualifié de « tourisme de l’euthanasie ».

Before comple­ting the subscrip­tion form, we would invite you to read care­fully this infor­ma­tion intended for non-residents. This should enable you to make an informed deci­sion as to whether to subscribe or not

Non-residents may benefit from the Belgian legal frame­work regu­la­ting eutha­nasia provi­ding of course they comply with both the letter and the spirit of the law in the same way as anyone living in the country.

Geographical distance, however, neces­sa­rily has on the process an impact of which non-residents need to be aware and which is briefly described hereunder.

While the law regu­la­ting eutha­nasia does not apply to natio­nals only, resi­dence however impli­citly is an issue because this is a law de-criminalising eutha­nasia.  Consequently, if the prac­ti­tioner is to avoid criminal prose­cu­tion, he must ascer­tain that the patient’s request is deli­be­rate, reite­rated and well thought through, that it is un-coerced, and that the patient endures unbea­rable physical or mental suffe­ring caused by a severe and incu­rable condi­tion – whether its origin be patho­lo­gical or accidental.

In order for the prac­ti­tioner to ascer­tain that the request is indeed deli­be­rate, that it is not the result of some passing form of depres­sion or of some external factor such as social or family pres­sure, a deep thera­peutic rela­tion­ship must have deve­loped.  In addi­tion, the prac­ti­tioner must also inform the patient of his condi­tion – which must be irre­me­diable – and of exis­ting options for reme­dial or pallia­tive care.

The prac­ti­tioner will also have to consult at least one colleague who will examine the medical records and will also have to meet the patient.  Where a fatal outcome is not expected in the short term (i.e. the patient is not termi­nally ill), opinion must be sought from a third doctor, either a psychia­trist or a doctor with specia­list exper­tise in the rele­vant pathology.

Consequently, while resi­dence in Belgium is not a condi­tion under our law, the under­lying philo­sophy implies a minimum stay in the country, and/or several trips for various medical consul­ta­tions since the thera­peutic rela­tion­ship should not be formed solely around the issue of eutha­nasia. Clearly, this raises prac­tical diffi­cul­ties for those living abroad and it is suggested that non-residents seeking end-of-life infor­ma­tion should initially to turn to their local right-to-die asso­cia­tion and examine the options avai­lable locally.

Should there however be no solu­tion locally, the patient’s doctor (general prac­ti­tioner or specia­list) would need to get in touch with Belgian colleagues specia­lised in the rele­vant patho­logy in order to initiate some treat­ment.  This would obviously imply travel­ling to Belgium, probably several times, since consul­ta­tions may not be based solely on medical records, or take place by tele­phone or internet.

Should the local doctor not be willing or able to help his patient esta­blish these contacts, non-residents wishing to engage in such a process might wish to consider approa­ching the “end-of-life consul­ta­tions" orga­nised by the medical corps in several Belgian cities.  Patients may consult spon­ta­neously though they should prefe­rably be referred by a doctor (GP or specia­list).  These consul­ta­tions are purely advi­sory and patients will not be taken into care, and of course this is upon appoint­ment only.

It is also worth stres­sing here that doctors are parti­cu­larly cautious when dealing with psychia­tric condi­tions.  These are situa­tions in the face of which they take more time before reaching a deci­sion as to whether eutha­nasia would be consi­dered permis­sible under the law as they will want to ascer­tain that there is no other option either in terms of healing the patient or to render his/her suffe­rings more bearable.  This does mean that the patient would in all proba­bi­lity have to envi­sage a long stay, of unde­fi­nable dura­tion, in Belgium with no guarantee as to whether he/she would even­tually have access to eutha­nasia.

Finally, non-residents should also be aware that there is currently consi­de­rable reti­cence in the medical corps when it comes to dealing with non-resident patients owing to the prac­tical diffi­cul­ties involved – and this is more parti­cu­larly so when it comes to psychia­tric condi­tions for obvious reasons.

Consequently, non-resident patients with a psychia­tric condi­tion should not enter­tain much hope – if any – that they would have access to eutha­nasia in this country.

The condi­tions under which eutha­nasia can be legally performed are pretty strict, and rightly so.  The long debate surroun­ding adop­tion of this de-criminalisation law has been extre­mely contro­ver­sial and ADMD has fought very hard to see it adopted.  It is there­fore crucial that the under­lying philo­sophy of the law be respected, lest our orga­ni­sa­tion should be criti­cised for foste­ring some form of “eutha­nasia tourism”.