Dis, c'est quoi l'euthanasie

Si la mort autre­fois donnait lieu à une céré­monie publique, solen­nelle, en famille et avec les amis, aujourd'hui le malade ignore souvent jusqu'au bout qu'il va mourir, car on n'a pas pu lui dire la vérité. Le géné­ra­liste se défausse et l'adresse à l'hôpital. Sa fin de vie est alors médi­ca­lisée et un vide se crée autour de lui. Ainsi il décède souvent seul sur un bran­card ou entouré d'étrangers, des spécia­listes qui sont là pour le faire vivre, mais pas pour l'accompagner. Le chemi­ne­ment est devenu méca­nique et sans âme. Et l'agonie est souvent beau­coup plus cruelle qu'avant, alors que l'on est persuadé d'avoir bien amélioré les conditions.

Dans son travail d'infirmier, pendant 40 ans et dans sa vie privée, l'auteur a dû accom­pa­gner de nombreuses personnes. Bien peu ont pu réel­le­ment être actrices de leur mort et s'y préparer serei­ne­ment. C'est son vécu que l'auteur livre ici à travers quelques histoires. Et certaines ont été bien diffi­ciles à écrire… Le texte est entre­coupé de parties où il pousse la réflexion sur certains sujets abordés : le suicide, l'anorexie, la vieillesse, la fin de vie, la souf­france, la peur de la mort et bien sûr, l'attitude des soignants. Des problèmes qui, aujourd'hui ou demain, peuvent concerner n'importe lequel d'entre nous.

On apprend aux infir­miers et aux méde­cins à faire vivre, souvent à tout prix, mais pas à mourir. Cet ensei­gne­ment n'est pas dispensé en forma­tion centrale des soignants ni en univer­sité. Dans ces condi­tions, l'accompagnement reste une démarche bien diffi­cile à réaliser, surtout lorsqu'il s'agit de proches. Cet ouvrage propose des chemins pour mieux le réaliser et permettre de vivre jusqu'au bout. [Description de l'éditeur]

Chronique sociale, 2020
978-2367177168
190 pages