Déclarations anticipées

Les deux lois en vigueur dans notre pays, rela­tives l'une à l'euthanasie et l'autre aux droits du patient, pré­voient la pos­si­bi­lité légale de rédiger des décla­ra­tions anti­ci­pées pour le cas où l'on devien­drait inca­pable d'exprimer ses volontés.

L'ADMD propose à ses membres deux types de décla­ra­tions anti­ci­pées et leur donne tous les conseils utiles pour assurer le respect de celles-ci.

La décla­ra­tion anti­ci­pée d'euthanasie est un docu­ment qu'une per­sonne lucide, malade ou non, rédige pour l'avenir, dans l'éventualité où elle se trou­ve­rait dans une situa­tion où l'euthanasie pour­rait léga­le­ment être pra­ti­quée, mais serait en état d'inconscience (en cas de coma suite à une maladie ou un acci­dent, par exemple) et donc inca­pable de for­mu­ler la demande et que sa situa­tion serait jugée irré­ver­sible selon l'état actuel de la science. La décla­ra­tion signée à partir du 02/04/2020 est valable pour une durée indé­ter­mi­née. (Une décla­ra­tion signée avant le 02/04/2020 est valable 5 ans. Il faut donc songer à la renouveler).

La décla­ra­tion anti­ci­pée de refus de trai­te­ments  est des­ti­née à pré­ci­ser les trai­te­ments que l'on refuse  pour le cas où l'on devien­drait inca­pable de s'exprimer (aussi long­temps que le patient est capable de le faire, ce sont ses volon­tés expri­mées qui sont prises en consi­dé­ra­tion). Plus pré­ci­sé­ment, le cas concerné par cette décla­ra­tion est celui où l'on se trou­ve­rait dans un état de déchéance phy­sique ou intel­lec­tuelle extrême (par exemple, en cas de confu­sion ou de démence) ET inca­pable d'exprimer ses volon­tés.
Les trai­te­ments refusés sont ceux qui pro­lon­ge­raient arti­fi­ciel­le­ment la vie sans en amé­lio­rer la qualité. C'est le refus de l'obstination dérai­son­nable. Il est demandé de pré­ci­ser  dans la décla­ra­tion les trai­te­ments refusés (par ex. : une ali­men­ta­tion arti­fi­cielle ou hydra­ta­tion (en cas de refus ou d'incapacité à s'alimenter par ses propres moyens), une réani­ma­tion (en cas d'arrêt cardiaque)…

Pendentif « Ne pas me réanimer »

L'ADMD propose éga­le­ment à ses membres un pen­den­tif signi­fiant le refus de réani­ma­tion conforme à la loi rela­tive aux droits du patient. En tant que membre de l’ADMD, vous pouvez com­man­der auprès du secré­ta­riat un pen­den­tif actant le refus d’être réanimé en cas d’arrêt cardiaque.

Le pen­den­tif actant le refus d’être réanimé se pré­sente sous la forme d’un feuillet d’aluminium de 3x5cm muni d’un petit anneau. Au recto se trouvent le logo de l’ADMD, la mention « Ne pas me réani­mer. Reanimeer mij niet », votre photo d’identité, votre signa­ture et votre date de nais­sance et au verso, le sigle NTBR signi­fiant Not To Be Reanimated.

 

Ce pen­den­tif ne peut être obtenu qu’après avoir pris connais­sance du fas­ci­cule d’information concer­nant cette ques­tion. Le fas­ci­cule sera accom­pa­gné d’un bon de com­mande. Si vous êtes intéressé(e) et que vous ne nous l’avez pas encore fait savoir, deman­dez le fas­ci­cule d'information ci-dessous.

Pour les membres ayant déjà envoyé leur bon de com­mande, le pen­den­tif est actuel­le­ment en pré­pa­ra­tion. Soyez patient, nous n’imprimons les pen­den­tifs qu’après avoir reçu un nombre suf­fi­sant de demandes. Ce regrou­pe­ment est néces­saire pour per­mettre à l’ADMD de vous pro­po­ser ce pen­den­tif à un prix raisonnable.

Consultations de fin de vie

Les consul­ta­tions de fin de vie sont des­ti­nées à toute per­sonne, malade ou non, sou­hai­tant aborder les ques­tions rela­tives à la fin de vie, qu’il s’agisse d’obtenir de l’information, de l’aide ou d’exprimer ses volon­tés. Ces domaines sont parfois dif­fi­ciles à aborder lors de consul­ta­tions tra­di­tion­nelles (méde­cine géné­rale, onco­lo­gie, chi­rur­gie, neu­ro­lo­gie …), pour diverses raisons  : manque de temps, réti­cences du patient vis-à-vis de ses méde­cins trai­tants, mécon­nais­sance de la légis­la­tion ou oppo­si­tion à consi­dé­rer ces matières par cer­tains de ceux-ci. Un espace dédié, où le patient puisse s’exprimer en toute séré­nité et béné­fi­cier d’une infor­ma­tion éclai­rée est dès lors une oppor­tu­nité bienvenue.

L'ADMD orga­nise des consul­ta­tions de fin de vie dans ses locaux.

Aide aux membres

Par son bul­le­tin tri­mes­triel, par son site inter­net et par ses publi­ca­tions, l'ADMD donne à ses membres toutes les infor­ma­tions néces­saires à la défense de leurs droits. Son secré­ta­riat est à l'écoute de ses membres pour les conseiller dans leurs démarches, les aider à remplir leurs décla­ra­tions anticipées, …

L'adhésion à l'ADMD ne signi­fie pas pour autant que le membre en demande d'euthanasie y accè­dera auto­ma­ti­que­ment. Le dia­logue avec son médecin est essen­tiel. En cas de pro­blème, le médecin peut tou­jours contac­ter le Forum EOL pour être conseillé.

Il va de soi que l'ADMD, n'étant pas un orga­nisme médical, ne fournit ni pres­crip­tion, ni médi­ca­ment, ni nom de médecin.

Information du corps médical et paramédical

L'ADMD fournit aux méde­cins qui s'adressent à elle toutes infor­ma­tions utiles et des réfé­rences biblio­gra­phiques concer­nant les ques­tions théo­riques et pra­tiques liées aux situa­tions de fin de vie et aux légis­la­tions qui s'y appliquent. Elle met en par­ti­cu­lier à leur dis­po­si­tion une bro­chure consa­crée à tous les aspects que pose la pra­tique de l'euthanasie.

Par des confé­rences, des publi­ca­tions et des contacts per­son­nels, par l'appui logis­tique aux cycles de cours orga­ni­sés par le Forum EOL (End Of Life) qui groupe des méde­cins formés à la gestion de la fin de vie, l'ADMD se pré­oc­cupe d'informer le corps médical et para­mé­di­cal des moda­li­tés légales mais aussi pra­tiques concer­nant le respect des volon­tés des malades, en par­ti­cu­lier sur la fin de vie.

Les méde­cins EOL sont dis­po­sés à appor­ter une aide à un confrère confronté à une situa­tion de fin de vie ou à une demande d'euthanasie et à agir éven­tuel­le­ment comme consul­tant légal dans le cadre d'une euthanasie.

Diffusion des idéaux

L'ADMD orga­nise des réunions, des confé­rences et des débats ; elle par­ti­cipe aux col­loques natio­naux et inter­na­tio­naux rele­vant de pré­oc­cu­pa­tions iden­tiques aux siennes. Pour assurer la dif­fu­sion de ses idées, l'ADMD publie régu­liè­re­ment un bul­le­tin d’informations et des mises au point qui sont adres­sées à un large public. Dans toute la mesure du pos­sible, elle répond aux ques­tions qui lui sont adres­sées par des citoyens, même non membres de l'association.

Plus l' asso­cia­tion comp­tera de membres, plus grande sera son influence pour atteindre ses objectifs.

Séances d'information

L’ADMD se consacre notam­ment à infor­mer celles et ceux qui peuvent être confron­tés – à titre per­son­nel ou pro­fes­sion­nel – à des demandes rela­tives à la fin de vie.

Des volon­taires sont dis­po­sés à se rendre gra­cieu­se­ment dans les éta­blis­se­ments sco­laires ou les MR/MRS pour donner des séances d’information, par­ta­ger leur expé­rience et expli­quer aux étu­diants, au per­son­nel soi­gnant ou aux rési­dents et leur famille les dis­po­si­tions qui sont aujourd’hui d’application dans notre pays en ce qui concerne les droits du patient (refus de trai­te­ment), les soins pal­lia­tifs et la dépé­na­li­sa­tion de l’euthanasie . Un médecin du Forum EOL (End Of Life) peut éven­tuel­le­ment inter­ve­nir lors des réunions. Ces réunions amorcent, en règle géné­rale, une véri­table réflexion dans les éta­blis­se­ments visités.

Nombre d’étudiants pré­pa­rant un travail de fin d’études peuvent aussi contac­ter l’association pour rece­voir toutes les infor­ma­tions néces­saires à la réa­li­sa­tion de leur projet.

Dans le cas où cette pro­po­si­tion pré­sen­te­rait un intérêt, il suffit de contac­ter l’ADMD par télé­phone ou par cour­riel pour en déter­mi­ner les moda­li­tés pratiques.