A la mémoire de l’Autre, qui un jour a décidé sereinement et en paix d’échanger son costume baigné de douleurs contre le smoking sublime de la dignité, afin de prendre place dans le train vers son orient éternel.
À Noëla
La fin du chemin approche,
À chaque jour que je coche,
C’est une fin en soi
Qui se rapproche de moi.
Une inévitable décision
Dont je me dénude, je fais ici confession
Passé du rêve à la réalité
Que j’avais avec espoir tant redoutée
Finir ces douleurs qui sont miennes.
Je vais maintenant apaiser ma coquille
Et conclure là, abrégeant mes souffrances en vrille.
La sortie de cette pénible prison
Qu’est mon corps sans joie, envie ni saisons
Moi, l’ÊTRE humain, martyr exsangue,
Captif de mon univers qui tangue.
Que mon passage vers mon orient éternel, ma mort soit douce
Est le vœu qui me pousse.
Je ne demande nulle charité, nulle absolution
Mais juste respect, une lueur d’empathie, un grain de compassion
Après, ce qui adviendra de moi
Se situe en Justice dans la dignité de la Loi
L’ENFER, croyez-moi, n’est pas après
Je l’ai vécu avant, dedans et de près
Qu’importe le Jugement des Hommes
Puisque je ne suis de moi déjà qu’un Fantôme.
Ali
Samedi 5 octobre 2024
Symposium – CHR de la Haute Senne
Écaussines