Requiem pour la vie
Dr Léon Schwartzenberg
Le professeur Léon Schwartzenberg affronte quotidiennement l’une des maladies qui posent le plus de questions -physiques, affectives, morales, philosophiques-, le cancer, c’est-à-dire la mort installée dans le corps. Le cancer représente l’incarnation du mal. Ainsi, nous parlons du cancer de la guerre, du cancer de la misère, du chômage, du racisme. Et la crainte que ce seul mot inspire engage encore médecins et familles à taire la réalité.
Si mentir au malade c’est escamoter sa vie, son destin d’homme vivant, c’est un choix aussi important que celui de choisir sa mort. Doit-on cacher la vérité au malade sous prétexte de charité, doit-on la lui dire par respect pour sa dignité? Doit-on masquer la vérité aux citoyens sous prétexte de bienveillance, doit-on la dire par respect d’égalité? Le pouvoir peut-il être préservé au prix du mensonge ?
Le secret d’une vie n’appartient qu’à son dépositaire. Il peut en faire ce qu’il veut, et s’il lui arrive, au terme de son existence, de demander de l’aide, dernière caresse de sa liberté, la réponse doit s’efforcer d’être la même que celle de Nietzsche : « Qu’y a-t-il de plus humain ? Épargner la honte à quelqu’un. »
« Requiem pour la vie » publié en 1985 , est un ouvrage cherchant à rompre le tabou de l’euthanasie.
Ed Albin Michel 1985
ISBN 2-7144-1777-9
270 pages