Après l'entrée en vigueur de la loi
Avis du 4 avril 2003 du Conseil national de l'Ordre des médecins concernant les législations relatives à l'euthanasie, aux soins palliatifs et aux droits du patient
Dans un avis publié le 4 avril 2003, le conseil national de l'Ordre des médecins affirme la légitimité des lois relatives à la fin de la vie et, en particulier, de celle relative à l'euthanasie, qui ont été démocratiquement votées et qui respectent la liberté de conscience de chaque médecin. Il confirme qu'un médecin ne peut faire l'objet de sanction disciplinaire de la part des conseils de l'Ordre lorsqu'il s'est conformé à la loi et il annonce une modification en ce sens des articles du code de déontologie qui traitent de la fin de la vie. L'ADMD se félicite de cette prise de position qui répondait à l'attente de nombreux médecins. Le texte de cet avis peut être consulté sur le site Internet de l'Ordre des médecins à l'adresse http://www.ordomedic.be/fr/IIIann1_2003.htm
En conformité avec cet avis, le Conseil national a supprimé en mars 2006, dans l'article 95 du code de déontologie, l'interdiction faite au médecin de mettre fin à la vie d'un patient même à la demande de celui-ci.
Création de Forums d'aide aux décisions médicales en fin de vie
À l'instar des Pays-Bas où fonctionnent des groupes médicaux d'aide et de consultation ("SCEN") mis sur pied par la Société royale néerlandaise de médecine pour apporter une aide aux médecins généralistes confrontés à des problèmes de fin de vie et à une demande d'euthanasie, un "forum " similaire ("LEIF") a été créé en Flandre avec le même objectif et fonctionne depuis deux ans. Il groupe près de trois cents médecins. Un tel "Forum" s'est créé à l'initiative de l'ADMD en Communauté française sous le signe EOL (End Of Life) et compte près de 100 médecins (voir la page "Médecins EOL" sur le présent site).
Le but de ces groupements est de former des médecins capables d'apporter une aide à des confrères confrontés à des problèmes difficiles de fin de vie, concernant les possibilités palliatives, les demandes d'euthanasie et, en cas d'euthanasie, à intervenir comme consultants, comme le prévoit la loi.
Discussions sur une extension éventuelle de la loi de dépénalisation
Diverses initiatives et prises de position se sont fait entendre pour préconiser une modification de la déclaration anticipée d'euthanasie supprimant l'obligation de la renouveler tous les 5 ans et étendant sa validité dans des situations d'"incompétence" au lieu d'"inconscience" comme c'est le cas actuellement. Le débat est engagé et plusieurs propositions de loi ont été déposées mais n'ont pas encore été discutées.
L'extension du champ d'application de la loi aux mineurs d'âge fait également débat .